Devinez !

Devinez !

Vendredi 25 janvier 2013, par Association pour une Constituante

La célébration du cinquantenaire du traité d’amitié franco-allemand, dit traité de l’Élysée, a donné lieu à des manifestations tout à fait nécessaires et positives.

Elle a aussi été, pour nombre de thuriféraires de Bruxelles, l’occasion de discours à la gloire de l’Union européenne, comme si toute contestation du système de Bruxelles ne pouvait être qu’une prise de position guerrière, comme si l’amitié entre peuples ne pouvait résulter que d’un libéralisme effréné. Ceux-là oubliaient d’ailleurs qu’à l’époque, le traité de l4Elysée a té largement vidé de son contenu suite aux interventions de Jean Monnet auprès du Parlement allemand.

On ne se rend souvent pas compte à quel point les responsables, dans leur grande majorité, font passer ces idées qui nuisent à toute vie philosophique et sociale et conduisent à la disparition de l’esprit critique nécessaire à toute démocratie digne de ce nom. Pour illustrer notre propos, nous vous proposons quelques citations qui bloquent tout débat possible ; essayer d’en trouver les auteurs. Ça peut occuper un week-end pluvieux. Réponse lundi.

***


Qui a dit :

1- Ceux qui n’étaient pas favorables au traité de Maastricht ne devraient plus faire de politique.

Réponse : Jacques Delors, après le vote du traité.

2- Nous avons une majorité de gouvernements conservateurs dans la communauté. Ils pensent que la meilleure façon de faire de l’expansion, c’est de laisser les gens gagner de l’argent n’importe comment, de ne pratiquement pas taxer le capital et ses revenus.... Les règles du jeu du capitalisme international sanctionnent toute politique sociale audacieuse. Il faut assumer les règles de ce jeu cruel pour faire l’Europe.

Réponse : Michel Roccard, la première partie dans "Le Point" du 4 septembre 1989, la deuxième partie Cité par L’Humanité du 23 octobre 1989

3- L’Europe a la possibilité d’être un garde-fou contre la pensée unique de l’unilatéralisme économique : capitaliste, conservateur et réactionnaire.

Réponse : Antonio Negri, pseudo contestataire de la mondialisation, dans une entretien favorable au Traité Constitutionnel européen donné au journal Libération le 13 Mai 2005

4- Le choix de la rigueur en 1983 s’explique en partie par le désir de ne pas menacer la correspondance nécessaire entre la politique économique du président de la République et sa politique étrangère,…, c’est-à-dire ses efforts pour relancer la construction européenne.

Réponse : Jacques Delors, alors ministre de l’économie dans le gouvernement de Pierre Mauroy.

5- Le projet de traité constitutionnel européen était le meilleur possible, compte tenu du nombre de gouvernements de droite en Europe.

Réponse : François Hollande, France Culture, Février 2006.

6- Ceux qui font la fine bouche devant la Constitution européenne devraient avoir en mémoire les photos d’Auschwitz ».

Réponse : Jean-Marie Cavada, ancien journaliste et député européen, dépêche AFP du 22 janvier 2005.

7- Il n’y a aujourd’hui -après l’échec du sommet de l’OMC en septembre 2003- que des perdants, de même d’ailleurs qu’il n’y aurait eu que des gagnants si nous nous étions mis d’accord à Cancun.

Réponse : Pascal Lamy, Directeur de l’OMC, au soir de l’échec du sommet de l’OMC à Cancun en septembre 2003