L'idée de Constituante progresse !

L’idée de Constituante progresse !

Jeudi 16 septembre 2010, par Association pour une Constituante

Dans son discours à la fête de l’Humanité, Jean-Luc Mélenchon, Président du PG, a évoqué la nécessité d’une Constituante. Faisant le parallèle avec les nouveaux régimes en Amérique latine, il a, avec raison, rappelé que le premier geste des nouveaux Présidents de ces pays avait été de convoquer une Constituante pour redonner au peuple « la règle du jeu ».
Nous apprécions, évidemment, de retrouver dans la bouche d’un aspirant à la fonction présidentielle, les thèmes et même les mots (changer la règle du jeu) que nous développons depuis plus de deux ans.
Certes, on discutera du choix limité des parallèles choisis (on pourrait, notamment, insister sur l’apport de la Révolution de 1789, référence fondatrice de la citoyenneté en France) et surtout sur la conception du processus constituant. Pour notre part, nous ne pensons pas que l’élection présidentielle soit le seul moyen d’y parvenir. C’est un des processus possibles, mais ce n’est pas le seul, d’autant qu’il lie aux institutions existantes et à tous les compromis qu’elles imposent, en particulier dans la conquête du pouvoir présidentiel.
Il faut rappeler qu’avant tout, la marche vers la Constituante doit être un processus populaire démocratique, fondé sur les cercles locaux et les cahiers de doléances. C’est la meilleure garantie qu’il ne soit par dévoyé par des négociations politiciennes.
Ces réserves de fond exprimées, la déclaration prononcée à la fête de l’Humanité montre que l’idée de Constituante a progressé. En effet, il ne s’agit plus, semble-t-il, pour le Président du PG, de défendre un « processus constituant européen » comme il le faisait en lançant un appel avec Oskar Lafontaine le 20 juin 2006, mais de faire référence à notre peuple, seul habilité à exercer la souveraineté en la matière, principe de base bien contesté dans la pratique par les principaux responsables politiques.
Désormais, la Constituante ne peut que progresser car elle correspond aux aspirations profondes des citoyens face à des institutions qui s’effondrent chaque jour davantage. Elle s’imposera de plus en plus comme une évidence si on veut sauver la démocratie et la République.
Nous ne pouvons que souhaiter que d’autres responsables politiques, mais avant tout nombre et nombre de citoyens participent à la conquête de cet objectif de salut public.