La langue française

La langue française

Mercredi 24 mars 2010, par Association pour une Constituante

La semaine du 20 au 27 mars 2010 a été considérée par les pouvoirs publics comme une « semaine de la langue française ». On peut raisonnablement douter de l’intention de nos dirigeants quant à vouloir défendre une langue dont ils remettent en cause l’existence, années après années, au profit du tout-anglais. Ainsi de MM. Allègre pour les brevets, Darcos pour l’école, Attali pour les enfants, Sarkozy pour une France bilingue. Cette évolution se fait au nom de l’Europe. Parlera-t-on pourtant des dangers du protocole de Londres et du fait que, aujourd’hui, défendre la langue française face à l’anglais triomphant, revient à œuvrer pour la liberté ? Rien n’est moins sûr. L’Association pour une Constituante tient donc à rappeler son attachement à la langue française, comme à la francophonie, non pas contre l’anglais particulièrement, mais en résistance au tout-anglais et pour la diversité culturelle. Défendre la langue française doit aussi permettre de réfléchir aux dangers d’une construction européenne qui nie la souveraineté des peuples tout en ravivant des régionalismes et des particularismes souvent hostiles à la démocratie.

2 Messages

  • La langue française

    Le 24 mars 2010 à 21:45 par J.G.

    En 1976, un élève qui sortait du collège avait reçu 2800 heures d’enseignement du français depuis son entrée au cours préparatoire. En 2004, il en a reçu 800 de moins. Il a donc perdu l’équivalent de deux années et demie. C’est comme si, au milieu de son année de cinquième, on le faisait passer en seconde.

  • La langue française

    Le 24 mars 2010 à 23:09 par Erel

    Comme vous avez raison de sonner l’alarme contre le tout anglais. L’uniformisation par les décisions européennes va jusqu’à se nicher sur les emballages de nos produits courants puisque toutes les compositions chimiques sont rédigées en anglais, que ce soit sur les tubes de dentifrice ou les produits cosmétiques et autres conserves alimentaires. Déjà que peu de Français sont versés dans les formules chimiques, mais en sus en anglais...

    Mais il me semble que d’autres types d’écueils nous menacent.

    Tout d’abord, des émissions populaires comme le grand journal de Canal+ font la part belle aux artistes anglo-américains, plusieurs fois par semaine. Y compris sur les ondes de radio nationale, il suffit d’écouter les chansons programmées pour s’apercevoir que là encore priorité est donnée aux chansons anglaises ou américaines. En revanche, d’espagnoles, d’italiennes que nenni ! Nos jeunes sont donc saturés de musiques et de textes de chansons exclusivement en anglais, ce qui rend notre culture française bien faiblarde en comparaison. Face à une référence unique adorée comme le Veau d’Or !

    Ensuite, après les Westerns des années 1950-60 avec les mauvais indiens et les gentils colons se ruant vers l’Ouest, c’est le film américain qui tient le haut du pavé dans nos salles obscures (voir les messages subliminaux de Star War ou d’Avatar) tandis que toutes les chaînes de télévision ( y compris celles de la télévision publique) sont le lieu d’expression des séries ( majoritairement policières ) d’origine US. Comment échapper à ce rouleau compresseur ?

    Par ailleurs, la puissance US s’impose partout, jusques et y compris à l’occasion des catastrophes comme celles d’Haïti, et l’on ne peut manquer d’être choqué de constater qu’à présent bien des pays francophones et francophiles ( Cambodge, par exemple) sont de plus en plus soumis eux aussi à l’irruption de l’Anglais comme langue d’échange avec le monde extérieur.

    Que dire enfin des structures de l’OTAN où seul l’anglais est parlé ?

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